Des lieux publics apparaissent tels les théâtres de situations improbables où se confrontent différentes réalités – alors que les Pussy Riot s’introduisent dans un souk à Alep, un migrant syrien dort à l’intérieur du grand hall d’un musée montréalais. Bien que les scènes soient en apparence incongrues, les photomontages de Gisele Amantea font écho à la façon dont diverses références à l’actualité mondiale se croisent et se superposent constamment à travers le spectre des médias. Ces lieux de fausses rencontres deviennent alors l’occasion d’évacuer tout questionnement sur la véracité de l’information pour mettre à l’épreuve notre propre rapport au monde. Forçant le rapprochement de différentes situations critiques et politiques, les faux sites soulignent l’inhabileté de l’art à agir dans le monde et nous reflètent notre propre inertie devant le sort de l’humanité.

L’artiste aimerait remercier les personnes suivantes pour leur assistance et leur support : Anil Ragubance, Anne Marie Holland (Rare Books and Special Collections, McGill University, Montreal), Dirk De Meyer (Department of Architecture and Urban Planning, Ghent University, Ghent, Belgium), Peter White

Biographie

L’œuvre de Gisele Amantea est connue pour son accent sur l’interdisciplinarité et pour son utilisation novatrice de divers matériaux, formats et processus pour explorer des enjeux liés aux genres, aux classes sociales, à la nostalgie, à l’histoire, à la mémoire et à la relation entre espaces privé et public. Les médiums auxquels elle a eu recours pour réaliser ses œuvres comprennent la sculpture, le dessin, le papier peint et le textile, de même que la vidéo et le livre.

En 2010, une  exposition majeure de ses œuvres intitulée Beaux rêves, dures vérités s’est tenue au Musée d’art de Joliette, au Québec. Dans ses œuvres plus récentes, l’artiste se penche sur des notions d’ornementation et de décor en lien avec l’étayage politique de l’espace architectural. Elles  comprennent trois installations in situ à grande échelle pour l’exposition Oh, Canada organisée par le MASS MoCA, à North Adams, au  Massachusetts (2012-2015) et At the end of the  visible spectrum, à la Galerie des  arts visuels, Université Laval, au Québec (2014).

Originaire de Calgary, en Alberta, Gisele Amantea vit à Montréal où elle a enseigné dans le programme Studio Arts de l’Université Concordia de 1995 à 2012.

Vernissage
31 mars 2017 17:00 - 21:00