Diffusion

Nous espérons tant de lumière que nous nous brûlons parfois à vouloir toucher de trop près nos rêves. Et la noirceur, elle, peut représenter à la fois un refuge et le lieu où rencontrer nos démons, ceux qui font peur autant que ceux qui nous confortent. Car nous sommes bien adaptés à nos quotidiens et à ce qu’ils recèlent de banalité comme de fatalité. Alors réveillons nos jardins, endormis d’avoir été trop ignorés ou bafoués, écoutons ce que les rivières débordantes ont à dire. Il nous faut recréer tout un monde, pièce par pièce, porter attention à chaque feuille de chaque plante et à chaque plume de chaque oiseau. Faire tout ce qu’il faut pour reprendre contact avec eux comme avec nous-mêmes. En observant en nous ce qu’il y a de tendre comme ce qu’il y a de violent, nous saurons mettre le feu à des parties anciennes de ce que nous sommes, ou alors les aplanir pour donner lieu à des images inattendues.

La programmation et tout ce que ça prend se penche sur les forces et les ressources qui nous animent, sur ce qui, en nous et à l’extérieur de nous, peut s’avérer être autant un potentiel qu’une menace. Dans le contexte d’une alliance avec le nouveau centre d’artistes wendat Ahkwayaonhkeh, VU a rassemblé des artistes et des œuvres qui revisitent les zones d’ombre et de lumière qui nous constituent afin d’entrevoir ce que nous pouvons devenir, individuellement et collectivement. Les actions menées dans nos ateliers de production et nos espaces d’exposition, et plus largement sur le Nionwentsïo qui nous accueille, permettront à des énergies vitales de se révéler pour participer à la création de nouvelles alliances.