Cette année, c’est Benoit Aquin qui reçoit la bourse en édition.

 

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Biographie

Depuis plus de trois décennies, Benoit Aquin poursuit une recherche photographique sur les modes d’existence humains et la convergence tragique des dommages environnementaux et spirituels.

Les photographies de Benoit Aquin font partie des collections du Musée des beaux-arts de Montréal, du Musée national des beaux-arts du Québec, du Musée canadien de la photographie contemporaine, de la Banque d’art du Conseil des arts du Canada, du Musée des beaux-arts du Canada, de la Banque Pictet, à Genève, et de la Library of Congress, à Washington, D.C. Elles ont notamment été exposées au Palais de Tokyo à Paris (2008), au Musée de l’Élysée à Lausanne (2010), au Museum of Photographic Arts de San Diego (2011), à Somerset House, à Londres (2013), au Musée McCord de Montréal (2013), au FotoDok, en Hollande (2014), au Mois de la Photo à Montréal (1993, 1997, 2003), à la Biennale canadienne du Musée des beaux-arts du Canada (2012, 2017), ainsi qu’aux Rencontres d’Arles (1991, 2014, 2018).

Il est représenté par la Galerie Hugues Charbonneau, à Montréal.

 

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L’Odyssée

À partir de la fin des années 80 et jusqu’à la fin des années 90 j’ai travaillé en étroite collaboration avec les hebdomadaires culturelles de la métropole. Le milieu culturel alternatif était en pleine effervescence et j’étais souvent assigné à photographier les événements qui y avaient lieu. Je travaillais à titre de pigiste pour le Mirror et le Voir. Ces publications étaient très appréciées au sein de la mouvance « undergrounds » ou alternative de la ville, ce qui facilitait mon accession à toutes sortes d’événements. Rapidement j’ai commencé à m’y intéressé à un niveau individuelle, au-delà des contingences professionnelles et à en faire une recherche purement photographique. Je me faisais un devoir de sortir le plus souvent possible, mais la nuit. J’allais où mon intuition me guidait.

On m’a rarement refusé l’accès à un événement. Il faut dire aussi qu’à cette époque les cameras n’avaient pas encore été pleinement militarisées. Après le 11 septembre, la caméra est devenu un outil de surveillance, ce qui a considérablement modifié le rapport que nous avons aujourd’hui avec les appareils photographiques. Lorsque je me suis investi dans ce projet les gens n’étaient pas aussi méfiants envers les photographes, les conditions étaient idéales. Cette série de photos, captées la nuit, a été réalisé sur une période de dix ans.