Il y a des mensonges plus graves que celui de faire des images qui ne sont pas le reflet exact de la réalité. Photographier la nuit, c’est capter des espaces allongés par le temps. Les images de Vincent Lafrance ne peuvent ainsi appartenir qu’à la photographie : elles résultent de la patience de la caméra à percevoir les zones de clarté qui dessinent des formes dans la noirceur. Les paysages se sont vus transformés au fil de l’accumulation de couches d’informations prélevées par l’exposition longue; tant le mouvement que l’immobilité y sont enregistrés, donnant presque une substance au temps qui passe. Malgré leur timidité, les lumières de la nuit émanent juste assez pour faire danser les ombres des arbres et se mêler au courant de l’eau sur les rivières.
Vernissage
9 janvier 2015
17:00 -21:00