Dans les photographies de Katia Gosselin, une lumière crue s’invite dans des espaces obscurs et se pose sur des choses et des gestes qui sinon seraient restés dans la pénombre. Arrêts sur un mouvement, sur un moment, sur une banalité ou une fatalité : les images forcent un rapprochement et un temps de contemplation sur ce qui ne dure pas, mais aussi sur ce qui ne se voit pas autrement que par la photographie. Parmi les formes qui se découpent par la lumière, les présences apparaissent presque absentes et les vides se remplissent de suggestions de présences. Comme un état d’esprit insaisissable, ce que l’on nous donne à voir nous échappe toujours un peu.
L’exposition fait partie de la programmation Inventer le risque, qui invite à reconsidérer nos façons de faire la création et de penser l’image.