La pratique de Noelle Wharton-Ayer considère les façons dont la botanique et les milieux naturels peuvent nous interpeller à l’introspection et agir comme points d’entrées dans la construction de récits personnels. L’artiste s’intéresse aux interactions possibles entre les topologies émotionnelles et celles des paysages naturels et comment les relations entre les individus et la nature sont conciliées à travers la distance et le passage du temps. En combinant la sérigraphie, le dessin et la photographie, son travail se sert du processus de collage en tant que méthodologie qui engage à la fois des espaces réels et imaginaires, activant simultanément le banal et le spectaculaire. La répétition, la superposition et la transparence sont déployés comme dispositifs visuels qui font allusion au mouvement et à la transformation, et qui sollicitent chez le spectateur un état accru d’attention visuelle.
Dans le cadre du programme de résidence-exposition à VU, l’artiste propose une exploration du collage par la voie de création des photogrammes. Le projet débutera avec la création des photogrammes argentiques dans la chambre noire de VU à partir des découpages des dessins et des photographies prises par l’artiste et trouvées sur internet en été et à l’automne de 2023. Cette suite des photogrammes servira à la création de collages numériques grand format et de structures en textiles. Intitulé Une literie végétale, son projet s’inspire des espaces naturels et artificiels qui dénotent l’intimité et le repos : entre autres, la litière forestière qui nourri les écosystèmes terrestres, les nids, les palanquins et les habillements des espaces de sommeil.
Image : Test for(rest), assemblage #1, 2023, collage numérique (photogramme argentique et photo numérique), credit photo: Noelle Wharton-Ayer