Sur la blockchain, rien ne peut être effacé. Ce qui y est téléversé et rendu permanent va de mèmes, aux cartes à collectionner en passant par l’art numérique. Les NFTs sont pour la plupart des images (jpeg, GIF, ou vidéo) et existent dans le contexte de leur transaction sur le marché du cryptoart. Le contenu de ce qui constitue jusqu’à maintenant l’histoire de l’art cryptographique a peu à voir avec l’image, et tout à voir avec sa valeur marchande. Je m’intéresse au poids d’une image rendue virtuellement indélébile: que représente-t-elle, si sa valeur, autant symbolique que monétaire, est ailleurs? Quelle est l’oeuvre, quelle est l’archive? Le contexte d’existence des oeuvres cryptographiques force-t-il la mise en place de nouveaux modèles d’exposition, de contemplation, de scroll?
Ma recherche porte sur la question de provenance dans le cryptoart. Pour mon projet à VU, j’ai l’intention de créer une série d’images d’archives imprimées qui seront enregistrées sur la blockchain. Toute image, qu’elle soit originale ou reproduite, lorsque authentifiée comme jeton non-fongible sur la blockchain, est automatiquement considérée comme unique.