Résidence de Danielle Cormier (Prix VU)

 

« Témoignant d’une fascination pour l’univers qui nous entoure, ma recherche actuelle s’articule autour de la présentation des textures issues de la nature dans une perspective paysagère. Elle étudie le rapport qui existe entre construction et nature, entre ce que l’on crée et ce qui se crée. Ainsi, mon travail est mu par le désir de générer la sensation d’étendue, du vaste, de l’horizon. Il s’intéresse à la limite qui existe entre la présentation et la représentation, mais aussi à la référence potentielle, à l’expérience, à notre rapport au tangible et à notre manière d’entrer en relation avec lui. 

J’utilise souvent la photographie comme le moulage, afin de donner à voir une particularité, mais aussi pour fixer un moment dans le continuum évolutif d’une chose, cette dernière se trouvant souvent altérée/transformée par l’action même de la copie. Pour moi, ces deux médiums sont complémentaires dans le sens où les limites de l’un constituent les forces de l’autre. C’est cet aspect qui m’amène soit les travailler conjointement, ou au contraire, à les traiter entant qu’unités distinctes. Autant en sculpture qu’en photographie, ma recherche est marquée par une mise en évidence de la surface des choses, de leur enveloppe externe. Ainsi, mon travail en photographie se lit en continuité avec mon travail sculptural, cherchant à mettre en évidence, en présence, certaines subtilités qui composent le monde qui nous entoure. Par des propositions où notre expérience des choses se vit en lenteur, je cherche à déclencher chez le regardeur l’état contemplatif. »