Photographie écoresponsable est un projet visant à évaluer les impacts environnementaux des pratiques en production de l’image imprimée, mettant à profit la recherche-création des artistes et en concertation avec des centres de production en photo.


Nous avons invité 3 artistes à participer à ces réflexions en développant un projet de recherche dans nos espaces, chacun lié à un de nos secteurs de production : Anne-Marie Bouchard en chambre noire, Cynthia Johnston à la microédition et Éloïse Plamondon-Pagé pour le volet impression numérique. Ces résidences leur donneront l’occasion de poursuivre leurs recherches et réflexions tout en cherchant à voir comment insuffler des nouvelles façons de faire ou des nouvelles pratiques plus largement.

 

Détails plus bas!

 

 

Ce projet est réalisé en partenariat collaboration avec L’imprimerie, SAGAMIE, ESPACES F et L’École d’art de l’Université Laval, et a été rendu possible grâce à l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec dans le cadre du Programme de partenariat territorial de la Ville de Québec.

 

Biographies

Anne-Marie Bouchard vit et travaille à Québec. Elle réalise des films et vidéos depuis 1999 et crée des installations depuis 2001. Ses réalisations s’inscrivent dans un cinéma expérimental, d’art et d’essai. Son cinéma est un art de perceptions, d’impressions, d’évocation : de poésie.

Ses œuvres vidéographiques ont été présentées lors de festivals tels que: London expérimental et Aesthetica Short (UK), Athens Digital Arts Festival (Grèce), Traverse Vidéo et Instants Vidéos numériques et poétiques, (France), Analogica (Italie), Festival du Nouveau Cinéma et Antimatter (Canada). Ses installations ont été présentées in situ et dans des galeries comme: le CRANE Lab (France), le Studio XX (Montréal), le Grave (Victoriaville), la Galerie WARC (Toronto), ainsi que la galerie du Vidéographe (Montréal).

 

As a mother of five, Cince Johnston’s photography practice explores intimate family narratives alongside street documentary and activist-based storytelling for change. Combining her past studies of Art History at Bishop’s University, Photojournalism at SAIT, and an MFA in Documentary Media at Toronto Metropolitan University, Johnston’s work examines the psychological dynamics of relationships and their inherent complexities in a photographic style that falls somewhere between painting and newspaper reportage.

Johnston has participated in more than 20 group exhibitions ranging from Russia to India to the US, along with six solo exhibitions in Canada. In 2021, she won both Portrait Non-Professional Series and Children Non-Professional Series in the 17th Annual Julia Margaret Cameron Awards. In 2022, she received a Canada Council for the Arts Grant for her project “Freddy and Ceydie” along with a Penumbra Foundation Risograph Print and Publication Residency for her body of work called “this place I call home whispers fragments of secrets to me”. This past summer “Freddy and Ceydie” were part of the 13th Cortona On the Move Documentary Festival in Italy and the 14th Rencontres de la Photo en Gaspésie in Quebec, Canada.

 

Éloïse Plamondon-Pagé se consacre à une pratique multidisciplinaire en arts visuels. Naviguant entre la photographie, la vidéo, l’installation, l’estampe, le dessin et l’écriture, sa pratique explore les instants transitoires et furtifs qui nous traversent, nous habitent et nous façonnent.

Basée à Québec (Canada), Éloïse a participé à plusieurs résidences et projets de création en Amérique, en Europe, au Moyen-Orient et en Asie, où elle a également exposé son travail lors d’expositions individuelles et collectives, et de biennales internationales. À travers son parcours nomade, elle s’intéresse à la dynamique entre « l’ailleurs » et le « local » comme potentiel de création : c’est en se frottant au monde qu’elle définit les enjeux d’une création contextuelle. Éloïse Plamondon-Pagé est actuellement candidate au doctorat sur mesure en arts visuels, histoire de l’art et littérature à l’Université Laval. Dans une perspective interdisciplinaire, son projet de recherche s’intéresse à l’impact des contextes géographiques et culturels sur la démarche de l’artiste et interroge l’auto-théorie comme pratique étendue des arts visuels contemporains.

Depuis le début de son parcours, l’artiste s’est vue décerner plusieurs prix et distinctions pour la qualité de ses recherches et de sa démarche en constante évolution. Ses projets ont été soutenus par le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts et lettres du Québec, Première Ovation de même que par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture. Ses œuvres font partie de la Collection Méduse et de plusieurs collections privées.

 

Collaboration

L'imprimerie
SAGAMIE
ESPACES F
École d'Art
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Anne-Marie Bouchard

Mon projet s’articule principalement autour de la recherche de récupération des sels d’argent et de la création d’un jardin circulaire, pour récupérer les chimies usées et utiliser des plantes pour en créer de nouvelles. Je développerai des images en améliorant mes procédés et chimies alternatives, tout en faisant des recherches pour faciliter la récupération et/ou le recyclage des solutions utilisées. Je me servirai des sels d’argents récupérés artisanalement pour composer des collages avec les images. Tout ceci est très expérimental et encore théorique, le but de la résidence de recherche étant d’essayer. L’idée générale est de travailler avec des chimies le moins nocives pour l’environnement possible, et de réutiliser tous les produits du développement des photos afin de limiter la quantité de déchets et en créant autre chose en plus des images, plante/jardin ou matière réutilisable en création. Ce projet fait suite à la recherche amorcée en 2021 sur les procédés alternatifs de développement de pellicule.

 

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Cynthia Johnston
A Butterfly Kiss (in geological time)

As a visual artist who is also a mother, I am concerned about the landscape of the future, and the possible irony of what I create in my photographic practice could be part of a greater cycle of micro-destructions that could contribute to the ailing earth. How can I effectively re-use materials, recycle them, and reduce my chemical footprint in my artistic practice as a photographer?

The presence of our pets has always been viewed as a gift by my family. They push us out of the walled spaces of our constructed human world and back into nature. For myself, the “dog walk” becomes a meditative daily departure from a sedentary existence. As a family we have anthropomorphized their lives, creating stories out of their nightly wanderings, their disappearances and returns, their quirks, their actions and interactions with other animals and with ourselves. Their individual histories invariably become deeply embedded in a shared family experience that has a nuanced language of its own. Over the years they have each brought immense delight, companionship, comfort, healing, worry and sorrow.

Through the observation of my family’s relationship with our pets and our pets with one other, along with fragments of fauna collected on my dog walks, I am making cyanotype and anthotype images as photograms or from digital prints on paper torn out of old books while using collected rainwater, discarded cooking water and/or melted snow to stop the sun’s sensitizing process. These images will then be handbound into several small books.

 

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Éloïse Plamondon-Pagé

Projet en cours