Réfléchie à l’aune de deux concepts benjaminiens à l’ambiguïté fertile – trace et aura -, la rencontre de trois séries photographiques offre une expérience perceptuelle où s’entrelacent le proche et le lointain. Jouant avec des juxtapositions formelles de vues d’îles aux cadrages qui refont parfois l’échelle des lieux, Alphiya Joncas redessine une géographie imaginée avec des fragments de paysages éloignés. Suit une exploration de territoires vastes proposée par Martin Guimont, série où le regard solitaire s’égare dans l’inaccessibilité de l’horizon lointain, parfois occulté. À ces perspectives inatteignables répondent les photographies d’Audrée Demers-Roberge, qui sont floues à cause d’une trop grande proximité, et présentées dans une installation révélant les pauses de la marcheuse dans un trajet continu. Réunies au sein d’une exposition-constellation, les œuvres peuvent être perçues comme un rapprochement des traces de l’émanation lumineuse de trois espaces naturels éloignés.
Exposition collective commissariée par Gentiane La France
Ce projet a été réalisé grâce au soutien de la mesure d’aide Première Ovation de la Ville de Québec et du ministère de la Culture et des Communications.
Audrée Demers-Roberge remercie Mathieu Fecteau pour la réalisation technique des dispositifs et Denis Thibeault pour les impressions. Merci à Karelle Audet avec qui elle a partagé ce trek dément et merci à Gísli et Eyþór qui les ont menées à bon port. Martin Guimont remercie le Conseil des arts et des lettres du Québec pour son appui financier. Alphiya Joncas remercie Charles-Frédérick Ouellet pour ses conseils techniques et ses impressions. Gentiane La France remercie l’équipe de VU et plus particulièrement Jacynthe Carrier et Anne-Marie Proulx, ainsi que Première Ovation pour son appui financier.
Images : 1. Martin Guimont, 2. Alphiya Joncas, 3. Audrée Demers-Roberge
Les images de l’exposition Entre trace et aura ont été produites à VU.