Réfléchie par Péio EliceiryAppareillage est une exposition collective qui s’interroge sur la façon dont la pensée photographique transforme la conception que l’on se fait de l’image et sur l’influence qu’elle a pu avoir sur le travail d’artistes de la peinture, de la sculpture et de l’installation.

Elle est partout, la photographie, et elle nous habite, même quand on lui prête moins attention. On cherche parfois à l’associer au passé, on l’appelle parfois image, mais même dans les travaux d’artistes qui ne se réclament pas d’être photographes, une idée de la photographie subsiste souvent. Appareillage regroupe des artistes qui intègrent une pensée photographique à l’intérieur de leurs pratiques qui sont d’abord picturales, sculpturales ou installatives. L’exposition s’intéresse à l’héritage des concepts et des mécanismes qui sont propres au médium, et à la façon dont il participe à la construction des œuvres ou à leur réception. Tantôt nostalgiques, tantôt critiques, les œuvres présentées convoquent des notions élémentaires de la photographie tels ses rapports à la lumière et au cadrage, ou encore interrogent le pouvoir de l’image photographique par ses modes de construction et sa mise en relation avec d’autres images. Elles s’offrent en tant que regards obliques sur l’actualité du médium, témoignant de sa prégnance dans les pratiques artistiques d’aujourd’hui.

Appareillage fait partie de la programmation Inventer le risque, qui invite à reconsidérer nos façons de faire la création et de penser l’image.

Le projet de Pascal Gingras a été réalisé en résidence d’artistes à VU en janvier 2018.

Biographie

Michelle Bui
Originaire de Montréal, Bui est diplômée en beaux-arts de l’Université Concordia (2010) et poursuit une maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’Université du Québec à Montréal. En 2017, elle a continué ses recherches sur la matérialité de la photographie à l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris et a représenté le Canada en photographie au Jeux de la Francophonie à Abidjan. Récipiendaire de la bourse François-Xavier Marange, Michelle Bui est artiste résidente à l’Atelier circulaire pour la prochaine année.

Anthony Burnham
Anthony Burnham détient un baccalauréat de l’Université Concordia. Il vit et travaille à Montréal. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions au Canada, en Espagne, en Autriche et en France. En 2008, l’artiste a participé à la Triennale québécoiseRien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme(Musée d’art contemporain de Montréal). Il a été finaliste au concours de peintures canadiennes RBC (2009). Son exposition individuelle Even Space Does Not Repeat (2011) a été présentée à la Walter Phillips Gallery (Banff) et à la Carleton University Art Gallery (Ottawa). Ses œuvres ont été incluses dans le Projet Peinture (Galerie de l’UQÀM, 2013) et dans la Biennale canadienne 2017 au Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa).

Louis-Philippe Côté
Louis-Philippe Côté a abordé, à travers différents projets de peintures, de collages et de photomontages, des questions d’espace, de système, de violence et de contrôle. Entre 1996 et 2015, il a élaboré la série DATA, un ensemble de collages pour lequel le travail de recherche est axé sur la violence des images et de leurs agencements. Entre 2007 et 2012, il s’est consacré principalement à la sérieSchizo-système, un ensemble de peintures décrivant une réalité habitée par la robotisation, l’automatisation, la virtualisation et la surveillance. S’ensuivait en 2013 la série de peintures Vidéo-spectre, une vision portant sur la chute technologique et économique du système. Dans ses recherches, Côté s’intéresse entre autres à la colonisation par la machine, aux techniques de montage précognitif et à la science-fiction. Depuis 2015, il est devenu réticent à montrer ce qui nous est trop visible, et en particulier la violence des images. Plus que jamais, il cherche dans l’acte de création, un état d’esprit, une complexité imprévisible et une nécessité toujours plus profonde.

Son travail a fait l’objet d’expositions individuelles et collectives, notamment au Musée d’art contemporain de Montréal, à la Galerie Leonard-et-Bina-Ellen, à la Galerie de l’UQAM, au Musée régional de Rimouski et à de nombreux centres d’artistes.

Péio Eliceiry
Péio Eliceiry développe une pratique multidisciplinaire privilégiant la peinture et la gravure. Il élabore un lexique visuel à la fois intuitif et rationnel où l’image instaure un dialogue avec les objets et le hors champ. Par l’utilisation de différentes méthodes d’appropriation du réel et par la mise à l’épreuve de l’idée par l’image, sa démarche rejoint les perspectives modernes de l’arte povera et du nouveau réalisme. Son travail a été présenté au Canada dans différents centres d’artistes, galeries, musées et foires d’art contemporain, notamment lors d’expositions individuelles à L’Œil de Poisson à Québec et au Centre d’essai en art imprimé Arprim à Montréal. Il a récemment réalisé des résidences de création au Salzamt AtelierHaus en Autriche et au Centro de Producción de Artes Gráficas La Parota au Mexique. Lauréat du prix VIDERE en arts visuels en 2012, il est titulaire d’une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval à Québec.

Pascal Gingras
Pascal Gingras détient un baccalauréat de l’École des arts visuels de l’Université Laval à Québec (2004) et une maîtrise de l’Universität der Künste à Berlin, sous la direction de Tony Cragg et Florian Slotawa (2008). Il a exposé son travail en Allemagne, notamment à la Galerie Gerken de Berlin en 2007, au centre d’artiste Halle 14 de Leipzig en 2008, à la Galerie ACC Weimar, ainsi que dans le cadre de Bah Humbug à Düsseldorf en autodiffusion. Au Québec, l’artiste a participé à plusieurs expositions collectives et a présenté, entre autres, Parcours 1, une œuvre monumentale dans le cadre d’Art Souterrain à Montréal. Ses expositions individuellesLa Joconde, au centre d’artiste L’Œil de Poisson à Québec en 2011 (dans le cadre d’un projet de correspondance avec le peintre François Simard), et Anti-Onto Cha-cha-cha, au Centre Clark à Montréal en 2014, représentent un condensé de sa pratique sculpturale. Tout récemment, il a participé au projet Passages insolites à titre de membre du collectif Sculptosaurus qui a installé l’œuvre Sortir son ballon dans l’espace public à Québec.

Wanda Koop
Les scènes de guerre, le langage télévisuel, et les paysages industriels tels que représentés par Wanda Koop ont fait d’elle l’une des plus importantes peintres canadiennes. Après plus de quatre décennies de carrière, elle a produit plus de cinquante expositions individuelles à l’échelle nationale et internationale. Notamment, une rétrospective a été tenue au Musée des beaux-arts du Canada et à la Winnipeg Art Gallery en 2010-2011. Ses œuvres se trouvent au sein de plusieurs collections corporatives, privées et muséales au Canada et à l’international. L’artiste habite et travaille à Winnipeg.

Nicolas Lachance
Nicolas Lachance a été récipiendaire d’un atelier-résidence à la Fonderie Darling de 2013 à 2015. En 2014, il a présenté deux expositions individuelles à Montréal : Cadrer la fumée à la Fonderie Darling ainsi que Design paradigm à la Galerie René Blouin. La même année, il a été finaliste du 16e concours canadien de peinture annuel de la RBC présenté au Musée des beaux-arts de Montréal. En 2015, il a présenté sous roche transpirer, une exposition individuelle au centre d’art contemporain Optica à Montréal. La même année, il a été en nomination pour le prix Pierre-Ayot. En 2016, il a présenté son travail à la Galerie Raising cattle à Montréal ainsi qu’à la Re(d) galerie à Anvers en Belgique. Pour 2018, il prépare une troisième exposition individuelle à la Galerie René Blouin. Il vit et travaille à Montréal.