Jocelyn Philibert transpose en image et en espace une certaine idée du réel, où la représentation de la nature suggère tant le sublime que l’inquiétant. Ses arbres excessivement vrais sont en fait des fabrications; l’artiste utilise l’appareil photographique tel un scanner, captant de multiples vues d’arbres pour ensuite construire sur écran des images de feuillus isolés dans la nuit. Surréelles, irréelles, les grandes images de Philibert évoquent le simulacre, la tromperie qui se veut vérité, et rappelle les produits de la manipulation génétique. En galerie, des bulles de verre posées au sol, ces fruits d’arbres dans la nuit, entretiennent un dialogue incongru avec les images et font allusion à la matière tangible. Nous sommes convoqués à l’observation d’une nature déconcertante qui mène à la contemplation de notre réalité malléable.
Vernissage
17 novembre 2006 20:00 - 22:00