Mireille Brousseau utilise de vieux films amateurs pour montrer une étonnante accumulation d’empreintes temporelles. En plus de leur valeur familiale et de leur qualité mnémonique, les photogrammes tirés de la pellicule révèlent des strates tangibles du temps, à travers la dégradation d’images éphémères. Et l’artiste va plus loin, en ajoutant les marques de son appropriation aux dégâts déjà existants sur la trame d’origine : le transfert photographique a altéré par taches et brûlures des scènes de mariages, de vacances ou une simple rencontre de famille dans une cuisine. De cette recherche émerge donc un nouveau sens, cette fois fondé sur les détériorations inévitables, le geste récupérateur et la matérialité de l’œuvre.
Vernissage
7 septembre 2007 20:00 - 22:00