Des lieux publics apparaissent tels les théâtres de situations improbables où se confrontent différentes réalités – alors que les Pussy Riot s’introduisent dans un souk à Alep, un migrant syrien dort à l’intérieur du grand hall d’un musée montréalais. Bien que les scènes soient en apparence incongrues, les photomontages de Gisele Amantea font écho à la façon dont diverses références à l’actualité mondiale se croisent et se superposent constamment à travers le spectre des médias. Ces lieux de fausses rencontres deviennent alors l’occasion d’évacuer tout questionnement sur la véracité de l’information pour mettre à l’épreuve notre propre rapport au monde. Forçant le rapprochement de différentes situations critiques et politiques, les faux sites soulignent l’inhabileté de l’art à agir dans le monde et nous reflètent notre propre inertie devant le sort de l’humanité.
L’artiste aimerait remercier les personnes suivantes pour leur assistance et leur support : Anil Ragubance, Anne Marie Holland (Rare Books and Special Collections, McGill University, Montreal), Dirk De Meyer (Department of Architecture and Urban Planning, Ghent University, Ghent, Belgium), Peter White