Pour un artiste ayant réalisé l’ensemble de sa production dans le médium de la photographie argentique, le passage au numérique peut constituer une expérience déroutante. Entre l’envie de redire le connu et celle de faire table rase pour repartir à neuf, Gaëtan Gosselin a choisi la seconde option. Explorer sans interdit les possibilités nouvelles de la photographie numérique fut l’occasion pour l’artiste de réfléchir sur le processus créatif, sur les avenues et les impasses qu’il suppose, sur l’ensemble des choix à opérer pour que l’œuvre advienne. De cet effort sont nées des images faites de carton, de pierre et de chair. Hommages vibrant à la lumière, condition de visibilité du monde, les nouvelles séries de Gosselin nous permettent de renouer avec la facture lumineuse de l’artiste.
Gaëtan Gosselin a bénéficié d’une résidence de création au centre VU afin de réaliser La belle lumière.