Le photographe Michel Campeau a d’abord visité plus de 75 chambres noires au Canada, poursuivant aujourd’hui cette démarche dans différentes villes du monde. Il réalise des images qui révèlent des détails paradoxalement splendides de ces lieux tachés, abîmés, rafistolés, de toute évidence désuets. Ses photographies questionnent la mémoire des ex-laborantins et étonnent les néophytes qui ne sont jamais entrés dans ces lieux clos, odorants, à peine éclairés de rouge. Michel Campeau a utilisé un appareil numérique pour réaliser ce corpus qui parle d’un tout autre procédé, déjà ancien. Du même coup, il confirme le pouvoir du photographique à transformer ce qui n’est plus en visuel inattendu porteur de sens.

Biographie

Depuis plus de trente ans, Michel Campeau explore les dimensions subjectives, narratives et ontologiques de la photographie. Depuis 2005, face au tournant de la photographie vers le numérique, il investit les chambres noires d’ici et d’ailleurs, en tant que ruines et débris post-industriels. Ses oeuvres ont été présentées dans plusieurs expositions individuelles, dont Fouilles dans la zone / Digs in the Zone durant Le Mois de la Photo à Montréal (2005) et Arborescences – Beauté et paradoxes à Plein Sud (Longueuil, 2004). À l’automne 2007, la revue Aperture (New York) publiait une image de La chambre noire en couverture et un article signé Martin Parr traitant de cette série. En 1996, une rétrospective de son travail intitulée Les images volubiles – travaux photographiques 1971-1995 a eu lieu au Musée canadien de la photographie contemporaine à Ottawa. En 1994, il a obtenu le Prix international de la photographie d’Higashikawa au Japon. Il est représenté par la Galerie Simon Blais à Montréal et par la Stephen Bulger Gallery à Toronto. Michel Campeau vit et travaille à Montréal.

Michel Campeau remercie le Conseil des Arts du Canada et le Conseil des arts et lettres du Québec pour leur appui.

Vernissage
16 janvier 2009 17:00 - 21:00