Thomas Bouquin, artiste de Montréal, lui-même expatrié de son pays natal, s’inspire de l’histoire de son arrière-arrière-grand-mère native de la vallée d’Ercé (France), qui, à la fin du XIXe siècle, a pris part à une vague d’immigration des habitants de sa région vers New York pour aller faire fortune en montrant des ours dressés. Le Roc d’Ercé nous permet de voir le résultat de quatre années de création que l’artiste a consacrées à une plongée dans les récits familiaux, à la consultation d’archives et à une exploration de deux territoires, français et américain. L’œuvre nous invite à suivre les traces de ces migrants en nous immergeant dans les lieux qu’ils ont habités et en découvrant les vestiges de leur histoire si singulière. Dans ce projet, qui a d’abord engendré un livre, la réalité rencontre la fiction et, ensemble, elles sous-tendent une reconstitution poétique. Sous la forme de l’exposition, à travers une mise en espace scrupuleusement choisie, l’artiste présente les aspects tangibles de son enquête et les confronte à ceux qui s’avèrent moins rationnels. La photographie lui permet de tendre vers une compréhension plus universelle de ce qui opère dans le processus d’immigration.
Vernissage
26 octobre 2018/ 18:00 - 20:00