L’institut psychiatrique à haute sécurité, l’école de police, le laboratoire de médecine légale : autant de lieux où le pouvoir est à l’œuvre dans l’exercice de la détention, de la formation ou de l’enquête. Pénétrant dans ces lieux difficiles d’accès, Emmanuelle Léonard cherche à identifier des signes qui révèlent l’ambiguïté de leur fonction, alors que sont appelés à y être observés autant le gardien, le policier ou le soigneur que le criminel et le patient. Avec une apparence d’objectivité qui se reflète dans la froideur des lieux, ses photographies présentent des scènes qui ont été construites en vue de faire se jouer des cas de simulation, d’étude ou d’enquête. Néanmoins dénués d’action ou de présence, ce sont les espaces eux-mêmes qui mettent en évidence la rencontre du réel et du fictif, par des indices d’une forme de surveillance qui apparaissent parmi les simulacres.

Emmanuelle Léonard tient à remercier l’École nationale de police du Québec de Nicolet, le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale du Québec et l’Institut Philippe-Pinel de Montréal  pour leur précieuse collaboration.

Biographie

Née en 1971 à Montréal où elle vit, Emmanuelle Léonard détient un baccalauréat de l’Université Concordia et une maîtrise de l’Université du Québec à Montréal. Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions, notamment au Musée d’art contemporain de Montréal, à la Kunsthaus Dresden et au Neuer Berliner Kunstverein (Allemagne), à la Art Gallery of Ontario et à Mercer Union (Toronto), au Mois de la Photo à Montréal et à Optica (Montréal), à L’Œil de Poisson (Québec) et à Expression, Saint-Hyacinthe. L’artiste participe à la Triennale québécoise de 2011, à la Biennale de Montréal de 2014 et à l’exposition À Montréal, quand l’image rôde au Fresnoy (France), en 2013. Elle a effectué des résidences d’artistes à la Villa Arson (France), à la Fondation Christoph Mérian (Suisse) et à la Fondation finlandaise de résidences d’artistes (Finlande). Récipiendaire du Prix Pierre-Ayot en 2005, elle a été nominée pour le Grange Prize en 2012, et finaliste du premier Prix en art actuel du Musée national des beaux-arts du Québec en 2013 et du Prix Louis-Comtois en 2014. Elle est sélectionnée pour le Programme d’arts des Forces canadiennes pour une résidence en 2017.

Vernissage
13 janvier 2017 17:00 - 21:00