Les recherches actuelles de François Lemieux portent sur la notion de transparence, l’approchant tant par ses propriétés physiques qu’en explorant les métaphores sociales, éthiques et politiques qu’on lui associe. L’artiste s’intéresse aux significations analogues à la transparence depuis la modernité – symbole de l’éthique et de la propreté intellectuelle, en opposition à l’immoralité et à la corruption – jusqu’à sa présence dans le quotidien contemporain par le biais des vitrines de magasins ou des écrans de nos appareils électroniques. Sa résidence à VU lui donne l’occasion de s’initier au cyanotype, processus chimique et artisanal lui permettant d’explorer la possibilité de faire une impression matérielle de la transparence. Ses expérimentations sont basées sur une réflexion en lien avec la Gläserne Kette ou la chaîne de verre, une correspondance entre architectes allemands du début du 20e siècle, rêvant d’une architecture de verre. L’artiste travaille avec des morceaux de verre en superposition et en assemblage pour créer des compositions qui peuvent donner l’impression de bleus d’architectures imaginées.

François Lemieux souhaite remercier le Conseil des arts et des lettres du Québec ainsi que la Société de développement des entreprises culturelles du Québec.

Biographie

Dans ses recherches et sa pratique artistique, François Lemieux aborde la mise en récit d’expérimentations collectives. Il est titulaire d’un baccalauréat du programme d’études interdisciplinaires en beaux-arts de l’Université Concordia et d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal. Son travail a été présenté lors d’expositions individuelles et collectives au Canada, notamment au Musée d’art contemporain de Montréal, à la Galerie Leonard-et-Bina-Ellen de l’Université Concordia et au Centre Banff. Il a également exposé au Springhill Institute (Birmingham, Angleterre), aux galeries 1646 et Walden Affairs (Pays-Bas), au Leipzig Kunstverein, à la galerie Blümen et au KW Berlin (Allemagne), à la Fabrica de Vapore et dans le cadre du programme de la Fondazione Antonio Ratti (Italie). Il a également initié des projets collectifs dont We Left the Warm Stable and Entered the Latex Void de 2008 à 2010 et la publication Le Merle, Cahier sur les mots et les gestes fondée en 2012. Il prend part à divers projets collectifs dont Entrepreneurs du Commun.