Michelle Lacombe, qui présentera son travail à VU dans le cadre d’une exposition collective au mois de mai prochain, est actuellement en résidence dans nos espaces.
Elle explore l’auto-portrait à travers un processus performatif qui réduit le corps de l’artiste en une topographie abstraite. Ses images, qu’elle qualifie de « substitut corporel », sont manipulées jusqu’à ce qu’elles se transforment en un papier usé et diffus rappelant ainsi le corps meurtri et vieillissant.
Depuis plus de 10 ans, Michelle Lacombe poursuit une démarche spécifiquement tournée vers la performance, l’art corporel (body art) et le dessin. Par diverses modifications de son corps, comme le tatouage ou la scarification, elle remet en question la représentation et les archétypes liés au genre féminin à travers une perspective historique et culturelle. Depuis peu, elle constitue un corpus d’œuvres qui prolonge ses expériences performatives dans un contexte d’exposition. Son travail se caractérise par une simplicité matérielle, une précision conceptuelle, une intensité corporelle et un regard assurément féministe.