Maryse Goudreau reçoit la bourse en édition 2025 et bénéficie donc d’une résidence en édition!

Fidèle à son intérêt pour l’écriture par appropriation, ce projet de maquettes de livres sur les bélugas se construira de légendes principalement extraites à partir de grands titres. Puisé dans l’archive d’images sur le béluga que Maryse Goudreau érige depuis 12 ans, elle raisonnera avec ces détournements de titres.

Un premier tome aborde des déplacements de béluga régis par les humains. Il est question de bélugas dans des programmes militaires, dans des aquariums, dans des sanctuaires de retraite après la captivité et dans des relocalisations internationales dont certains ont même un statut de réfugiés de guerre. « Les désastrés ou les sorties des astres » évoque la mort des bélugas en captivité, l’absurdité de leurs relations internationales et certaines images que l’on évite de faire circuler par crainte de représailles. Un deuxième tome explorera: « les désaxés » ou la « sortie des axes de leur trajectoire » et cherchera à extrapoler des intrigues anthropomorphiques sur les bélugas hors de leur habitat essentiel de vie.

Maryse Goudreau travaille depuis plusieurs années sur le béluga et, avec cette proposition, elle se situe dans un nouveau cycle qui renouvèle des histoires d’humains avec les bélugas et qui partage des relations inter espèces malhabiles et complexes et qui mènera vers l’éthologie.

Biographie

Maryse Goudreau

Puisant dans son expérience avec le vivant, Maryse Goudreau crée des univers qui nous accompagnent dans la traversée d’enjeux environnementaux inouïs. Elle vit et travaille à Escuminac en Gaspésie. Son travail se déploie parfois dans les formes du livre, de la dramaturgie, de récits cinématographiques et plus souvent dans des expositions en art visuel qui émergent de conversations, d’expérience partagée avec divers acteurs scientifiques ou de complicités artistiques. Hybride, sa création traverse la photographie, mais aussi l’essai vidéographique, la sculpture, des dispositifs immersifs, l’art action, ou encore l’art à portée sociale avec plusieurs projets participatifs.

Depuis 2012, elle crée une archive dédiée au béluga qu’elle espère réaliser sur vingt ans. Elle la constitue comme une œuvre ouverte pour laquelle elle assemble des données et des créations multiples. Bien que le béluga lui soit emblématique, ses projets actuels touchent aussi à d’autres sujets qui élargissent eux aussi le cercle de la compassion écologique.

Ses plus récentes expositions ont été présentées ailleurs et surtout au Québec ; Centre d’art de Kamouraska (2025), Biosphère (Montréal, 2024), Galerie de l’UQAM (Montréal, 2024), Galerie Foreman (Sherbrooke, 2023), MOMENTA Biennale de l’image (Montréal, 2021), Biennale de Venise (Pavillon du Centre PHI de Montréal, Venise, 2019). Elle a publié Histoire sociale du béluga et La conquête du béluga aux Éditions Escuminac.  Plusieurs prix lui ont été décernés, dont le Prix Lynne-Cohen (2017) en partenariat avec le Musée national des beaux-arts du Québec. Ses œuvres font partie de plusieurs collections, incluant celle du Musée des Beaux-Arts de Montréal.

 

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