Je cherche à trouver des moyens de susciter la réflexion et la prise de conscience de la place de chacun par rapport à la Terre et à nos relations non humaines à l’aide d’images, de vidéos et de sons. Depuis 2013, j’enregistre mes activités humaines sur le terrain à proximité de ma maison, à côté des forêts du parc de la Gatineau à Chelsea, au Québec. Au cours de cette période, j’ai enregistré plus de 3 000 activités qui, lorsqu’elles sont visualisées sur une carte 3D de la région, créent un réseau géocontouré représentant mes déplacements à travers les forêts au fil des saisons. Je m’intéresse particulièrement à la prise d’images numériques la nuit, lors d’excursions dans des endroits de la forêt que je souhaite découvrir dans l’obscurité. Se déplacer dans la forêt dans la pénombre ou l’obscurité nécessite une vigilance accrue et une confiance accrue dans les sens autres que la vue. Les images qui suscitent le plus mon intérêt parmi ces expériences dans la forêt obscure sont celles qui représentent moins un lieu ou un moment particulier qu’une sensation. J’utilise les données d’images numériques ainsi que d’autres formes de données et de matériaux comme un moyen de communiquer différentes expériences de la Terre. En tant qu’artiste autochtone, trouver des moyens de transmettre la réalité de notre monde numérique afin de transmettre une expérience relationnelle autochtone de la Terre est un moyen de créer une compréhension plus profonde, et peut-être une expérience relationnelle plus large de la Terre dont nous faisons tous partie. Cet adoucissement du binaire numérique rigide des 1 et des 0 vise à décoloniser la technologie et à créer une plus grande conscience de la présence de la Terre dans nos vies.

Biographie

Greg A. Hill

Greg A. Hill est un membre Kanyen’keháka des Six Nations de Grand River. Actuellement établi à Chelsea, au Québec, il est artiste multidisciplinaire et conservateur. Il a présenté son travail dans le cadre d’expositions et de performances en Amérique du Nord et à l’étranger. Son travail de conservateur s’étend sur près de trois décennies, notamment au Musée des beaux-arts du Canada, où il a occupé le poste de conservateur principal de l’art autochtone, ce qui lui a permis d’accroître considérablement la visibilité de l’art autochtone dans les expositions et les collections du Musée.

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