Torrent au printemps et eau calme en été, le ruisseau Gobeil coule dans les profondeurs d’une forêt laurentienne. Depuis ce modeste cours d’eau, Louis Perreault entreprend la poursuite de ses innombrables affluents, sensible aux motifs récurrents qu’il rencontre dans la nature et à leur capacité d’évoquer les expériences qu’il partage avec sa famille. Son regard sur le paysage devient ainsi le reflet de celui qu’il pose sur ses proches. La série d’images se développe autour de fragments des paysages explorés, de détails de corps photographiés en contact avec le monde végétal et animal, de cours d’eau se jetant les uns dans les autres et de marques laissées par la lumière, l’eau ou les insectes. Inévitablement, le rythme et la séquence des photographies forcent la mise en relation de tous ces sujets et provoquent des rapprochements inattendus, telles des étincelles qui seraient créées par le contact soudain d’univers autrement étrangers les uns aux autres.